Axe 2. Savoirs, capacités et innovations
A rebours d’une vision de l’évolution historique reposant sur de grandes périodisations et une supposée succession de modèles sociaux, cet axe correspond à l’ouverture d’un front scientifique nouveau dans l’unité, en replaçant la dimension de la connaissance dans les activités économiques et en jouant sur le recul historique permis, au sein de l’IDHE.S, par la coopération entre historiens, sociologues et économistes.
L’ambition est donc de resituer la connaissance, l’expertise et l’innovation par rapport à des activités productives dont le développement repose sur les apports et, plus généralement, les « capacités » des acteurs, en intégrant les travailleurs dans l’ensemble de ceux qui contribuent à dessiner les trajectoires des « mondes de production ». Cette orientation suppose de saisir la réflexivité des acteurs à l’égard de leurs activités, en envisageant non seulement les différentes modalités de coopération entre recherche scientifique et industrie, mais également le rôle d’experts venant d’horizons variés et notamment de la sphère de l’État. Il en résulte que la dynamique d’innovation se trouve fréquemment associée à la production d’une connaissance sociale par les acteurs eux-mêmes.